Des mutuelles, contre les pesticides !

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Actrice de la santé et du mouvement social, la mutualité se mobilise pour lutter et dénoncer le scandale sanitaire des pesticides. Avant les élections européennes, et après le recul du gouvernement avec la « mise en pause » du plan Ecophyto, plusieurs mutuelles ont organisé et participé à un colloque au Sénat.

Pour s’opposer à cet important recul politique, 14 mutuelles dont La Mutuelle Familiale, la SMH, Mutami et la 525e Mutuelle ont adressé un communiqué à Gabriel Attal, dès le lendemain du colloque.

« Aujourd’hui, 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent. Les pesticides polluent l’air, l’eau, la terre, nos aliments et nos corps. Cela doit cesser. La responsabilité d’agir incombe en premier lieu à l’Etat », expliquent, de leur côté, 14 mutuelles dans un courrier adressé récemment au Premier ministre. Rejointe par les mutuelles de Belgique, cette coalition organise un nouvel évènement, cette fois-ci au Parlement européen de Bruxelles le 11 avril.

Représentants politiques, associatifs et scientifiques invités ont souligné l’importance du rôle des mutuelles dans ce combat. Marie-Christine Blandin, également ancienne sénatrice du Nord, a notamment fait part de cette conviction. « Notre colloque ouvre une vraie brèche contre la négligence, la complaisance ou le fatalisme. Et les valeurs de la mutualité, le commun, le collectif, la solidarité, l’indépendance donnent des outils pour agir.

Le retrait complet de ces substances chimiques était également au cœur des débats. Car une utilisation « contrôlée » des pesticides apparaît en effet comme illusoire pour les participants, dont Andy Battentier, directeur de la campagne de Secrets toxiques, une coalition de 80 organisations engagées dans cette lutte. « Il a fallu attendre 1997 pour aboutir à l’interdiction de l’amiante, alors que les premiers éléments de dangerosité étaient connus dès 1904. C’est justement l’illusion d’un usage contrôlé qui a été à l’origine de ce maintien. »

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